Les turpitudes d'un poète unipolaire

Combat

Combat

Le soleil vient de se coucher
Ce fut une drôle de journée
J’en suis encore tout bouleversé
Jamais je n’aurais pu imaginer
Qu’à cette heure ils viendraient
Me chercher pour me ramener
La descente est vraiment longue
Je m’accroche aux parois

Mais rien à faire je n’arrive même pas à freiner
La chute est vertigineuse
Dans quel état vais-je arriver
La douleur m’habite
Je suis dans les abîmes
Ça y est je viens d’atterrir
Tout est noir et cynique
Encore plus que d’habitude
Je me relève, je me tiens droit
Pas question de baisser les bras
Ce serait leur faire trop d’honneur
Même si je suis en terre d’horreur
Pas question de leur montrer ma peur
Pourtant ils la sentent, leur flair est redoutable
Mais il faut que je m’échappe
Ils jouent avec mon âme et mon corps le ressent
Pourtant ces démons je les connais
Depuis le temps qu’ils rentrent et sortent de ma tête
Le combat a beau être déloyal, je ne vais pas me laisser faire
Comme d’habitude, j’attendrai qu’ils me croient suffisamment affaibli pour baisser leur garde et être moins vigilant pour m’extraire de leur emprise diabolique et pernicieuse Ils sont cyniques et dangereux il ne faut pas que je reste avec eux. Ça y est les voilà rassasiés de mes troubles pensées à moitié comateux ils ne savent pas ce qu’il va se passer dans un instant mais chut, ils pourraient m’entendre. Je fais semblant de geindre allongé, replié sur moi-même là jaillissant sur le sol. Et de mes troubles pensées je leur assène deux trois vérités les frappant si fort dans leur crâne fissuré ici et là que je les assomme. Il est grand temps de remonter, j’attaque la paroi et commence à gravir ce mur ô combien maléfique. Vite ils se relèvent, je glisse mais j’arrive à me reprendre. Ils se lancent à ma poursuite, visiblement ils ont encore faim et si c’était mon sang ce coup-là qu’ils voulaient. Je redouble d’effort, me voilà hors de leur portée, je suis presque sauvé, faudrait pas que je chute ce serait ma fin, alors je m’accroche de toutes mes forces mes doigts se raidissent et mes mains tremblent tellement je suis contracté ce phénomène est amplifié avec mon traitement, je le sais. Mais ça y est je suis sorti de mon trou, j’aperçois la lune, elle est rousse, le jour commence à peine à se lever, je m’en suis encore tiré. Je me sors de mes draps mouillés, cela aura duré une journée et une nuit des fois c’est plus des fois c’est moins le temps n’a pas d’importance quand je suis dans les entrailles avec eux Tout ce qui compte c’est que j’en ressorte et j’ai l’impression parfois un peu grandi

unipolaire maladie poème combat diabolique

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Commentaires

  • andrée Phoénix-Baril
    • 1. andrée Phoénix-Baril Le 26/12/2020
    Je n'avais pas lue celui ci Magnifique a vos début Dragon noir déjà le talent était
    au rendez vous continuez , au plaisir de vous lire encore et encore

    Une amie lointaine Andrée

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Turpitudes livre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bienvenue dans l’univers de Dragon noir,  un  peu  sombre  certes  mais  jamais austère ; vous y trouverez même de la couleur.
Je combats mes maux à travers les mots, où beaucoup se retrouvent. J’espère que vous vous plairez dans cet uni - vers
malgré tout doux et agréable. Mon écriture est parfois bancale ou maladroite, mais toujours sincère et spontanée. 
Les  démons  et  les  chimères  sont l’image de ma maladie.
Je suis unipolaire, je vis avec. Quand la maladie se fait trop insistante, pour la contrer, entre descente dans les ténèbres et phases stables,
j’ai choisi d’écrire en partie sur elle. L’autre partie de mes écrits concerne mon histoire, et des drames vécus par ma famille ou bien encore
une amie partie trop tôt. Donc tout est vrai !