Les turpitudes d'un poète unipolaire

J'aurais voulu

J aurais voulu

Seul le silence comme horizon
Au milieu d'la toile de fond
Le peuplier se tord et rompt
Comme une retraite un abandon

J'aurais voulu pouvoir te dire
Que bien sûr c'est possible
Qu'on peut reconstruire
Sur les ruines du terrible

Dans mes mains ont fanés
Les fleurs du sablier
Et les rares éclaircies
Me rapprochent de l'infini

Mon esprit s'évade
Dans les larmes du temps
Mon regard n'est que façade
Fuyant en faux semblant

Quelle est cette mer où je me noie
Quelle est cette mer où tu n'es pas
De mes abysses j'entends ta voix
Mais tes yeux n'éclairent plus mes pas

Que le vent emporte les poussières de moi
J'ai perdu ma rage et rendu les armes
Du fond de ma cage j'ai rompu le charme
Je suis devenu ce chien aux abois



_________________________________
© Dragon noir 2025 Tous droits réservés.
Image par Eleanor Smith de Pixabay

 

unipolaire maladie poème poète poésie nuit démon amour

Ajouter un commentaire