Les turpitudes d'un poète unipolaire

On aurait dû

On aurait du

On aurait dû longtemps s'aimer
Mais le temps n'a pas voulu
Et puis l'instant s'est figé
Au milieu du quai des brumes

Tu es partie un mois de mai
Entre muguet et fin de guerre
Depuis j'habite l'hiver
Entre le froid et ses cimetières

Sûr que tu es au paradis
Les anges dansent pour l'infini
Vénus te chérit
Et la lune te sourit

La solitude m'a envahi
Je me suis perdu ici
Le désespoir pour seul ami
Juste lui connait ma vie

Depuis je déambule
Je me noie dans l'écume
Des souvenirs perdus
De nos cœurs qui brûlent

Le vent hurle ton absence
Et moi je ressens ta présence
Au milieu d'mes errances
Jusque dans mes souffrances

Le trou est béant
Sous la lame et son tranchant
Je marche et je saigne
Comme un lion en fin de règne

Il est temps de rendre ma couronne
je sens qu'en moi le souffle résonne
Et si j'me trompe que tu me pardonnes
A tant vouloir te revoir parfois j'déconne

Je longe les murs du temps
A la recherche de ton parfum
Et puis je sombre dans le néant
En attendant le lendemain

J'voudrais que tu reviennes enfin
Les étoiles n'ont pas de destin
Elles brillent vous illuminent
Mais partout reste le vide



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Image by Andrea Rojas from Pixabay

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