Blog
-
Absence
A trop t’avoir cherché je ne t’ai jamais trouvé
A trop te regarder je me suis essoufflé
C’est quand tu es parti que je me suis effondré
Le cœur à la dérive j’aurai tout essayé
J’aurai tout donné pour que tu sois épargné
Tu n’étais pas très âgé mais déjà bien usé -
Colibri
Dans mon monde de souffrance
Vous êtes mon errance
Loin de mes turbulences
Vous êtes ma romance
J’attends que ça commence
Et j’entre dans la dance
C’est à vous que je pense
Dans mes moments de démence
Quand ça devient trop intense -
Les chemins
Il s’en est allé le temps de l’insouciance
Celui de nos errances quand on marchait à deux
Les deux pieds dans la boue et même jusqu’aux genoux
Il s’en est allé le temps de l’insouciance
Quand on se promenait sur les chemins de l’enfance -
Ailleurs
Si ça se trouve on se retrouvera ailleurs
Loin des yeux mais pas loin du cœur
Là où la nuit dure plus de vingt-quatre heures
Peut-être même qu’il n’y a plus de malheur
Alors on fera nos valises on pourra partir
Je viendrai te chercher pas besoin de courir
Je voudrai te voir venir m’accueillir -
Repli
Résonne en moi cet air de repli
Le même que j'ai écouté tant de fois
Celui que je suis seul à entendre
Et sûrement même à comprendre
Je le suis c’est plus fort que moi
Il m’emmène au fond de mon moi
Là où mon âme est vraiment si noire -
La vie
La vie n’épargne pas ceux qui reste
Elle leur fait savoir qu’il faut qu’ils en bavent
Sans le moindre remord mais toujours dans la hâte
Elle se jette sur vous jusqu’à vous tordre le cou
Sans le moindre regret vous laisse un goût amer -
La nuit
La nuit je ne vois pas d’étoiles
Je suis sous la toile
je remonte mon voile
La nuit tout est si fragile
comme la poussière d’argile
Tout parait docile -
Regret
Vous êtes partis si vite que je n’ai pu me préparer
Cette souffrance est si intense je la trouve trop dense
Je n’y étais pas préparé on ne peut s’habituer
Rien ne pourra me consoler, ni des larmes pour pleurer
Je reste là seul avec ma rancœur et j’ai très mal au cœur
Déconnecté du monde et au plus profond
Les blessures sont là marquées à jamais -
Supplice
Il faudra que je leur dise
A quel point c’est un supplice
Que tout n’est qu’artifice
Je ne supporte pas leur vice
La nuit dans mes abysses
Il n’y a jamais rien de lisse
Ils veulent que j’applaudisse
Et même si je suis en lice -
Mémoire
Elle est partie avec cette maladie
Tout fait qu’elle oublie le fil de sa vie
Le bonheur était là c’est le fil qu’elle tisse
Sans s’en rendre compte sa mémoire qui glisse
Elle est partie sur la pointe des pieds
Sa mémoire qui vacille lui a fait un pied de nez
Elle était bien entourée de son mari tant aimé -
Lumière
J’ai vu la lumière je m’en suis rapproché
Un dragon tout vert qui m’avait éclairé
Il n’avait pas de maître je l’ai apprivoisé
J’ai vu la lumière puis elle s’en est allée
Alors j’ai vite couru pour la rattraper
Et la lumière s’est mise à scintiller -
Bataille
Il est quatre heures mon lit est un champ de bataille
Je me suis battu toute la nuit contre des racailles
je n’ai pas leur taille ni même leurs écailles
Je suis sur mes gardes, Ils ont trouvé ma faille
Il est quatre heures et déjà levé
Je n'ai fait que cauchemarder
Marre et fatigué le cerveau embrumé -
Précipice
Je suis comme un funambule suspendu au-dessus du vide
Je ne vois pas le fond du précipice encore moins les abysses
Si tout est sombre ici c’est que tout est noir en bas
Je marche sur mon fil et je sens que je glisse
Le fil se défile, cette fois-ci je file
Au fond du précipice j’ai les yeux qui plissent
Je ne suis pas au fond j’y vais à tâtons
Encore dans le noir où il n’y a plus d’espoir -
Les roses
Tu ne viendras plus cueillir les roses du jardin
Le fil s’est rompu tu es parti de bon matin
J’aurai voulu te dire au revoir à demain
Je boirai mon chagrin dans un verre en étain
Tous ces moments passés à deux mains
Se sont effacés quand tu as pris ce train
Il t’a emmené et je te cherche en vain -
Et si demain
Et si demain tu me disais viens
Saurais-je me défaire de ce que j’ai sur Terre ?
Et si demain était fait de tout petits riens
Saurai-je te dire tout ce que je veux faire
Et si demain tu me tendais la main
Saurai-je l’attraper sans avoir à me taire -
Emprisonné
Il est cinq heures, il fait nuit dehors, il fait noir dedans
Plus de cri, plus de peur ils sont partis avec mes envies
Pourtant je sais qu'ils vont revenir, ils me hantent, et pas seulement la nuit
Je suis là, seul, prostré en face de mon image, comme dans un miroir -
Ombre et lumière
Tu es la lumière et je te cherche
moi qui ne suis plus qu'une ombre
Dans ma noirceur, je ressens ta chaleur
Tu scintilles en moi et me réchauffes le cœur
Mais les tourments sont là, je ne sens plus rien
Je n'ai plus de douleur ni même de peur
Ma lente agonie te ferait frémir -
Deux Aigles
Vos ailes déployées vous vous êtes envolés
De ce ciel bleu j’ai voulu m’imprégner
Le vent vous a poussé je n’ai pu vous attraper
Sans artifice impossible d’y arriver
Pourtant je vous assure que j’ai tout essayé
A frôler les nuages on risque de chuter
A trop vouloir voler on frise de tomber
J’ai fini par comprendre que je ne suis pas à prendre
Si ma place est ici-bas et pas dans les étoiles
La vôtre est là-haut au-dessus des montagnes
Pourtant je vous sens à côté de moi
Un souffle léger qui parfois m’accompagne
Comme deux aigles je vous vois tournoyer
Je fais rien que rêver mais ça va me rassurer -
Turpitudes
Je vous ai observé du haut de mon nuage
Je vous ai regardé toujours avoir la rage
Je vous ai regardé toujours vous enfoncer
Un peu plus chaque fois quels que soient les dégâts
L'horizon noirci par trop d'envies sans vie
A trop vouloir gagner on finit par payer
Voyez, vous l’avez rendue toute dénaturée
Elle finira par se venger et nous le faire payer
Nos fautes d'hier qui ne sont plus à faire
Si l'on veut un lendemain sans idéo ni crétin
Il faut arrêter de massacrer tous ces cadeaux offerts
Par celle qui nous invite, notre terre si belle
Celle qui est notre reine mais qui va se défaire -
Comme un chemin de pluie
Comme un chemin de pluie que l’on croit fini
une rivière asséchée qui saurait pardonnér
Comme un matin sans chagrin qui ouvre son chemin
La route est belle et s’enivre d’un rien
Nous sommes là tous les deux amusés de si peu
Faisant des ronds dans l’eau, à celui qui saute le plus haut
Nous étions deux amis et qu’est ce qu’on a ri
Heureux de la vie, mais elle nous a trahis
Elle t’as emporté avant même de sombrer
Elle n’a plus voulu de toi malgré mes abois
Je t’ai regardé nous quitter et tu t’en est allé
Le cœur endeuillé j’ai voulu chavirer
A mon tour j’ai flirté avec le passé
Je savais que de l’avant il fallait aller